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Florent Kiecken
12/1/2021
Dernière MAJ :
16/7/2024
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L’eye tracking ou oculométrie en français représente un ensemble de méthodes et de techniques ayant pour but de suivre et d'enregistrer les mouvements oculaires. L’eye tracking permet donc de voir ce que les utilisateurs d'un site web ou d’une application regardent.
L’eye tracking fonctionne avec plusieurs petites caméras capturant les mouvements visuels précis de la pupille, ce qui permet d’analyser les mouvements du regard et de voir si certains éléments sont plus ou moins fixés par l'utilisateur qui est testé.
L’eye tracking peut être extrêmement utile dans un processus de recherche UX. Par exemple, pour une interface web, l'objectif avec l’UX research est de comprendre comment les utilisateurs interprètent et utilisent l’interface. On va chercher à analyser l’efficacité de l'utilisabilité, de l’UI, de la clarté, de la lisibilité, etc.
L’eye tracking peut donc être pertinent dans la mesure où vous souhaitez vérifier que la navigation, le parcours et la hiérarchie de l'information sont efficaces sur un site web par exemple.
Grâce à la méthode d’eye tracking, vous allez donc pouvoir obtenir des informations plus ou moins pertinentes comme :
L’eye tracking permet donc d'obtenir des données assez précises concernant la navigation et la perception des utilisateurs face à votre interface.
Néanmoins, l’eye tracking se différencie grandement du test utilisateur pour plusieurs raisons. D'une part parce que mettre en place un test d’eye tracking nécessite des connaissances et du matériel scientifique haut de gamme. Ce qui signifie que le coût peut être relativement élevé. De plus, une étude d'eye tracking demande pas mal de participants, au minimum 30-40 pour avoir une heatmap significative. On est loin ici des 5-10 participants des tests utilisateur classiques.
Ensuite, l’eye tracking ne permet pas de savoir et de comprendre précisément pourquoi l’utilisateur regarde ou fixe un endroit précis. En effet, un utilisateur peut fixer un élément pour différentes raisons. Il peut par exemple fixer un élément parce qu'il le trouve fascinant ou parce qu’il ne le comprend pas. La solution serait de questionner l’utilisateur lorsqu’on utilise l’eye tracking. Or, il est impossible de perturber l’utilisateur pendant l’expérience car ça pourrait interrompre l’étude et le gêner dans ses tâches.
La technique de l’eye tracking est donc difficilement applicable seule. Dans la majeure partie des cas, cette méthode doit être accompagnée de tests utilisateur et d’autres méthodes de récolte de données qualitatives.
Comme dit précédemment, le matériel requis pour effectuer des études à l’aide d’eye tracking est assez conséquent et demande pas mal de ressources, contrairement à un test utilisateur classique. Malgré tout, les techniques d’oculométrie ont beaucoup évolué ces derniers temps ce qui permet d’effectuer des études assez pertinentes. Pourquoi ? Tout simplement parce que aujourd’hui, les technologies sont suffisamment avancées pour pouvoir effectuer de la recherche sur les utilisateurs sans les contraindre avec des grosses machines, des puissants lasers ou des lunettes qui prennent de la place.
On retrouve donc 2 grands types d’eye-trackers, dont l’utilité dépend du contexte :
En fonction de la situation et des résultats souhaités, les deux vont pouvoir être plus ou moins efficaces.
La préparation d’un test d’eye tracking n’est pas si différente que celle d’un test utilisateur classique. Dans un premier temps, les utilisateurs qui participent au test en question doivent être cohérents par rapport aux personas de l’entreprise en question. Il faut également éviter les utilisateurs ayant des problèmes visuels, qui portent des lunettes ou des lentilles, cela peut rendre le test assez compliqué.
Il faut encore une fois, comme les tests utilisateurs, préparer un scénario et une liste de tâche en amont afin de guider l’utilisateur lors du test. Ces tâches devront en général être liées à des objectifs clairs de conversion ou de tâches précises. Par exemple, pour un e-commerce, les tâches seront liées à des conversions par rapport à l'achat, à l’ajout au panier, au parcours de vente, etc. On parle donc d’action comme acheter un produit, remplir un formulaire, chercher des produits, utiliser des fonctionnalités.
Les tâches sont donc données à l’utilisateur en question et celui-ci doit remplir ces tâches comme s’il était dans son environnement normal, son environnement quotidien.
Enfin, sachant que le matériel est technique et haut de gamme, la mise en place de celui-ci peut durer une dizaine de minutes.
Lors du test, l’utilisateur parcourt l’interface et effectue ses tâches données. Pendant ce temps, l’eye tracker (l'oculomètre) fait son travail et enregistre en temps réel les mouvements de la pupille, du regard de l'utilisateur et les moments où son attention se fixe sur un élément en particulier.
Lors d’un test utilisateur classique, un modérateur se doit de guider l’utilisateur et de lui poser des questions afin d’avoir de meilleures réponses et de meilleurs résultats. Dans un test d’eye tracking, il est déconseillé de parler avec l’utilisateur car cela peut altérer les déplacements du regard et donc biaiser l’étude. Le modérateur de la séance doit donc rester en retrait afin de ne pas gêner le test. Dans l’idéal, le modérateur peut laisser l’utilisateur seul dans la pièce.
Étant donné que les sessions et le suivi oculaire sont enregistrés, les données générées par le test d’eye tracking peuvent être présentées sous la forme de heatmap ou de parcours oculaire.
Les heatmaps (ou carte de chaleur) nous montrent rapidement à l’aide d’un code couleur quelles sont les zones qui ont été le plus regardées par l'utilisateur. Les heatmaps ont besoin de beaucoup d’enregistrements pour pouvoir être cohérents et significatifs.
Le parcours oculaire permet de savoir dans quel ordre l’utilisateur a observé les différents éléments. Cela permet de voir si le parcours est cohérent par rapport aux attentes des utilisateurs et de leur réflexe d’observation. C’est avec ça que l’on va pouvoir vérifier l’efficacité de la hiérarchisation visuelle de l’information.
Ce qui va ressortir de l’analyse de données provenant d’une étude d’eye tracking n’est pas une compréhension du “pourquoi” les utilisateurs regardent ou ne regardent pas un élément sur une interface. Pour cela, vous aurez besoin de tests utilisateurs et de recherche qualitative plus variée. En vérité, l’eye tracking permet de vous montrer ce que l’utilisateur voit ou ne voit pas précisément. Cela en dit long donc sur l’importance des informations que vous donnez sur votre interface, sur l’efficacité de sa structure et de sa hiérarchisation.
Chaque étude donne bien évidemment des résultats différents. Néanmoins, on observe des récurrences au niveau du comportement des utilisateurs et de leur façon de regarder une interface.
Par exemple, la célèbre entreprise d’UX NNgroup relève grâce à l’eye tracking que les utilisateurs ont tendance à ne pas regarder les larges bannières car ils les considèrent comme des publicités. Aussi, les utilisateurs ont besoin de plus se concentrer lorsque l'interface est trop plate et que les éléments manquent de contraste.
Aussi, cela peut en étonner certains, mais les utilisateurs sont en général plus attirés par les textes que par les éléments graphiques, les images ou autres. Les utilisateurs sont plus attentifs et se concentrent bien plus sur des éléments liés au texte, au résumé, aux listes à puces, aux légendes, etc.
Il est donc important que vos contenus textes, notamment vos articles, soient facilement "numérisables". Les lecteurs doivent pouvoir parcourir votre contenu et y trouver l’information voulue en très peu de temps.
La méthode d’eye tracking n’est pas accessible à tous car elle demande beaucoup de ressources et beaucoup de travail pour obtenir des résultats significatifs. Même si cette méthode est moins efficace qu’un test utilisateur dans un premier temps, elle peut être un bon complément dans une stratégie de recherche UX complète.
L’eye tracking fourni dans la plupart des cas les mêmes conclusions, les utilisateurs numérisent les interfaces, scannent les pages en recherchant l’information voulue et essayent d’éviter les éléments qui ressembleraient à des pubs ou à des frictions.
Si vous voulez en savoir plus sur l’eye tracking, je vous invite à consulter le blog nngroup.com, dont je me suis servi pour créer cet article.
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